DEADEND Rasputin

Jeune peintre autodidacte, Deadend va développer un goût pour les arts visuels très jeune. Suite à sa rencontre avec AM1 il va mettre de côté le dessin pour se consacrer uniquement à la peinture.

Au fil des années son style va évoluer, utilisant une vision de la
composition et de la gestuelle proche du mouvement brutaliste et de la scène post-seconde guerre, il va exacerber le côté onirique et acerbe de ses toiles pour créer des fresques irréelles servant de décor aux problématiques du quotidien.

Comme ses modèles référents ( Bacon, Guston, Chagall ), il va peu à peu se concentrer sur la jeunesse de son époque pour parler de leurs tentatives d’appréhender les phénomènes sociaux contemporains et la façon dont ils se répercutent sur eux, notamment au niveau psychique, et parler de la condition mentale, un sujet qui selon lui n’est pas considéré comme une priorité en France.

ANKA, Acrylic, 150x120, 2022
STALINGRAD, Oil, 70x50, 2023

Pour expliquer au mieux le but de ma pratique artistique le plus simple est de vous expliquer la signification de ma signature, cet alias que je porte avec moi depuis que j’ai commencer à peindre, il y’a un peu plus de 5 ans maintenant.

DEADEND comme RASPUTIN sont les noms de deux personnages qui m’ont profondément marqué.

Ils sont assez similaires dans leurs construction, méchant autoproclamés et assumé, l’un protagoniste de sa série, le second antagoniste récurrent, ils cherchent à vivre leurs vie de manière libre, sans aucune attache, que ce soit morale ou physique.

Considéré comme anormal, borderline, détraqué, sociopathe voir psychopathe, ils détonne par une beauté qui leur est propre, créée à partir de cette marginalité dont on les accablent, transformant cette souffrance en une fierté si singulière.

Ils en deviennent des anti-héros, des loosers magnifiques.

Dans mes tableaux je m’inspire de cette force pour créer un récit propice à parler de ces marginaux que je voit tout les jours, ceux de mon quartier, de ma ville, de mes rencontre, de ma vie quotidienne.

J’utilise les diables, démons, fantômes et autres figures onirique pour révéler cette beauté cachée, pour les grandir et magnifier cette aura qui me percute chez eux.

Ils me permette de transformer un cracked en rockstar, un ado perdu dans un monde politique chaotique en un émissaire rayonnant, flamboyant.

La seconde utilité de ce bestiaire est que vous puissiez vous projeter, vous approprier cet espace et ces figures pour y glisser vos peur, vos angoisses, vos souvenirs, tout ce qui peut faire écho à une réflexion qui vous est propre, y faire face et pourquoi pas les comprendre.

Toute l’affection que je porte à ces personnes qui mangent la vie corps et âme est mise dans mon travail, et c’est pas près de s’arrêter!

BACCHUS, Oil on canvas , 100 x 70, 2023
PARIS IS BURNIN, Oil on canvas, 70 x 50, 2023
ANASTASIA & RASPUTIN, Acrylic, 150x120, 2021
POLITIQUE, Acrylic on canvas, 70 x 50, 2022
RISE OF AN ANGEL, Oil on canvas, 120 x 150, 2022

Le collectif AOKIGAHARA

Le collectif AOKIGAHARA rassemble 5 membres de jeunes artistes de la scène émergente parisienne qui partagent une sensibilité commune à l’art sous diverses formes. L’un des principaux manifestes du collectif repose sur le fait que l’art est avant tout un moyen de véhiculer un message au travers de médias en accord avec la sensibilité de l’artiste.

La peinture, la musique, le cinéma, l’écriture sont régi et délimité par leurs codes respectifs, permettant d’atteindre le spectateur selon sa sensibilité, ce qui diférencie réellement deux œuvres d’art c’est la pensée exprimée au travers. Suivant ce principe, la partie musicale du collectif est intrinsèquement liée au domaine visuel, chaque artiste du collectif a sa propre façon d’appréhender le monde dans lequel il évolue et l’exprime de façon unique, avec ses propres références et réfexion pour alimenter le questionnement qui se retrouve dans son travail.

Le collectif résulte de cette amitié, permettant de faire cohabiter ses diférentes visions et formes d’expression pour créer une émulsion artistique bénéfque à chacun de ses membres.

Ainsi au travers de discussion et d’un regard critique et constructif, le travail de chacun est alimenté par une approche diférente qui se veut avant tout objective, laissant place au libre arbitre de l’artiste. Cette volonté de se rassembler et d’adhérer à un espace artistique qui leur est propre, en vivant des expériences communes sur des sujets sociétaux laissés à l’abandon, leur a permis de rejoindre une nouvelle scène totalement indépendante, agissant avec ses propres codes et façon de penser, libéré de tout carcan inclusif des systèmes classiques forgés par les écoles.

Le fait qu’il soit tous autodidacte résulte de leurs volontés de s’émanciper de ces systèmes et d’évoluer selon les codes de la scène alternative, sans jamais se fermer aux rencontres et aux dialogues, ils ont envie de s’exprimer au travers de lieux et de personnes apte à comprendre leurs message, sans aucune censure.